Rénovation et réhabilitation du patrimoine

Réhabilitation du patrimoine

La réhabilitation du patrimoine consiste à conserver les bâtiments historiques et les monuments ayant un intérêt architectural ou culturel. Face à un bâtiment ancien, monument historique ou non, il est intéressant de se pencher sur les différentes options de rénovation ou de restauration. La réhabilitation peut permettre de réutiliser un bâtiment ancien et dégradé, via sa restructuration. Notre entreprise spécialisée vous en dit plus sur le sujet.
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Qu’est-ce que la réhabilitation du patrimoine ?

Avant toute chose, il nous paraît intéressant de donner la définition de la réhabilitation du patrimoine. Et pour cause, les travaux de réhabilitation sont assez spécifiques.

Réhabilitation du patrimoine

Si on s’intéresse purement et simplement à la définition du dictionnaire, la réhabilitation d’un bâtiment consiste à remettre un bâtiment en état, sans le détruire.

Dans le cadre d’un bâtiment historique, la réhabilitation va donc permettre de rénover un bien immobilier ancien, en préservant si possible ses éléments d’époque. Mais il s’agit souvent de travaux qui peuvent modifier considérablement le bâtiment.

Réhabilitation, restauration ou rénovation du patrimoine ?

Quand on parle de restauration immobilière ou de rénovation patrimoniale, les termes ont souvent tendance à se confondre. Et pour cause, les travaux de rénovation du patrimoine visent tous à « rénover » des biens immobiliers anciens et patrimoniaux.

Mais dans les faits, les travaux de rénovation peuvent prendre différentes formes :

  • La rénovation patrimoniale : le terme de « rénovation de bâtiment ancien » est certainement le plus généraliste. La rénovation d’une maison ancienne consiste simplement à la remettre à neuf, sans forcément chercher à conserver ou à restaurer ses qualités architecturales d’époque. On peut donc réaliser une rénovation de bien immobilier sans forcément prêter attention aux qualités anciennes du bâti (ce qui, avouons-le, est très dommage). Un chantier de rénovation mal pensé ou mal encadré pourrait ainsi retirer tout le « cachet » d’une belle demeure ancienne, ce qui nuirait à la valeur du bien.
  • La restauration patrimoniale : le terme de « restauration » va marquer la volonté de rénover tout en restaurant le bâti, c’est-à-dire en le remettant dans son état d’origine. La restauration d’un bien immobilier peut donc consister dans le retrait de précédents travaux, avec pour optique de respecter au maximum l’état initial du bâtiment. Elle s’appuie généralement sur des sources et documents d’époque (croquis, anciennes photographies, etc.).
  • La réhabilitation patrimoniale : le terme de « réhabilitation » va désigner des travaux assez conséquents, dont l’optique est de rendre au bâtiment sa fonctionnalité d’origine, voire de l’adapter à une fonctionnalité nouvelle. Il s’agit ainsi parfois de travaux de restructuration d’un bâtiment, qui mêlent des éléments anciens et nouveaux. Si ces travaux peuvent respecter la nature de l’immeuble, ils ont souvent tendance à le modifier. On réalisera donc rarement la réhabilitation d’un bâtiment classé, mais c’est un chantier qui peut être admis sur des bâtiments inscrits ou sur des bâtiments anciens.

Dans les faits, un chantier sur bâtiment ancien peut mêler des travaux de rénovation, de restauration et de réhabilitation, en fonction de l’état du bien immobilier, mais aussi de la nature des précédents travaux.

Important : il est évident qu’un chantier de rénovation de monument historique se tournera forcément vers la restauration plutôt que vers la réhabilitation. Et pour cause, les monuments historiques inscrits ou classés sont protégés, et doivent être rénovés en respectant leur caractère et leur architecture. 

Réhabilitation du patrimoine

La réhabilitation d’un bâtiment vise à lui rendre ses fonctionnalités d’antan, voire à lui attribuer de nouvelles fonctionnalités. Cela sous-entend généralement des travaux lourds, et qui peuvent modifier la structure du bâtiment.

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À quoi sert la restauration du patrimoine ancien en France ?

La restauration ou la réhabilitation d’un bien patrimonial est toujours à l’initiative du propriétaire du bien (qu’il soit un particulier, une collectivité ou une entreprise). Si le bâtiment est inscrit au titre de monument historique, il existera à ce propos des aides à la rénovation. Le propriétaire peut également recourir au mécénat pour couvrir une partie des frais.

Mais il faut bien comprendre qu’un chantier de réhabilitation sera forcément plus coûteux qu’un chantier de rénovation classique. Il faudra notamment réaliser un avant-projet complet et complexe, avec des études détaillées de l’état de l’existant, de la structure et de la meilleure manière de rénover le bâtiment sans avoir à le modifier.

Certaines voix pourraient alors se demander pourquoi restaurer ou réhabiliter le patrimoine français ancien. Dans les faits, la restauration du patrimoine est essentielle à différents titres :

  • Le patrimoine est avant tout une richesse architecturale et historique. Les biens immobiliers anciens, même s’ils ne sont pas classés, peuvent raconter l’Histoire de France ! Le statut même de monument historique classé vise à protéger les bâtiments les plus emblématiques de l’Histoire et de la culture françaises.
  • Du point de vue architectural, il s’agit de conserver des bâtiments d’une grande valeur, qui ne pourraient plus être construits ainsi de nos jours. Avouons qu’un immeuble en pierre aura toujours plus d’âme qu’un bloc de parpaings ! Être propriétaire d’un bien immobilier ancien et de prestige est donc clairement un privilège.
  • En ce qui concerne la culture, la restauration d’un monument historique peut permettre de l’ouvrir au public, et de générer un attrait touristique nouveau autour d’une commune, voire d’une région. Il s’agit aussi de conserver des spécificités architecturales locales et régionales, et donc de ne pas « uniformiser » toutes les villes françaises.
  • La réhabilitation d’un bâtiment est quant à elle parfois la seule manière de conserver un bâti ancien, même si cela implique de le modifier en profondeur. Une fois encore, réhabiliter les immeubles anciens est une manière utile de conserver les spécificités d’une région ou d’un territoire.

Pour le propriétaire, investir dans la restauration du patrimoine peut être l’occasion de profiter d’une défiscalisation, tout en acquérant un bien immobilier d’exception. De nombreux bâtiments patrimoniaux sont ainsi ouverts au public, ou exploités comme chambres d’hôtes.
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Comment réhabiliter un bâtiment ancien ?

Autant dire que la réhabilitation ou la restauration du patrimoine exige des travaux longs et coûteux.

Dans les faits, un chantier de réhabilitation de bâtiment historique va passer par de nombreuses étapes :

  1. Échanges avec les Bâtiments de France : sur un monument historique, le propriétaire échangera systématiquement avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), qui sera l’interlocuteur privilégié pour demander les autorisations de travaux et les aides. Rappelons que la DRAC pourrait refuser un projet de réhabilitation, puiqu’elle privilégiera les travaux qui permettent de conserver au maximum le bâtiment dans son état d’origine.
  2. Élaboration d’un projet de programme : le propriétaire, maître d’ouvrage, doit proposer un projet de programme, à savoir une présentation complète du projet de réhabilitation ou de restauration : objectifs, liste des travaux, estimation des coûts, etc. Un tel programme ne peut être réalisé que conjointement avec un maître d’œuvre qualifié (généralement un architecte spécialisé dans le patrimoine).
  3. Demandes de permis : des travaux sur monument historique inscrit nécessitent un permis de construire. Pour un bâtiment classé, l’autorisation des travaux se fait auprès de la DRAC (d’où l’intérêt de les contacter en premier lieu, avant un projet).
  4. Réalisation du chantier : sur monuments historiques, le recours à un architecte est obligatoire. Il officie comme maître d’œuvre. On notera que les Bâtiments de France peuvent refuser un maître d’œuvre qu’ils ne jugeraient pas suffisamment qualifié. Le maître d’œuvre doit orienter le maître d’ouvrage dans le choix des entreprises, et réaliser le suivi et l’encadrement du chantier.
  5. Le contrôle des travaux : toujours pour les monuments historiques, le chantier doit faire l’objet d’un dossier d’ouvrages exécutés (DOE), envoyé à la DRAC après réception des travaux. Cette dernière pourra ensuite valider le chantier par la création d’un certificat de conformité des travaux, nécessaire pour l’obtention des aides financières (le cas échéant).

On comprendra aisément qu’un véritable chantier de réhabilitation du patrimoine pourra s’étaler sur plus d’une d’année, voire sur plusieurs années. C’est donc clairement un projet qui nécessite de la planification, et le recours à des professionnels compétents.

Si vous avez un projet de restauration ou de réhabilitation du patrimoine ou de rénovation d’un monument historique, sachez que notre équipe peut vous accompagner dans un tel projet. N’hésitez pas à nous contacter pour être guidé dans votre projet.

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